Une peluche de Totoro entourée de cadeaux.
Paris, décembre 2024.

C’est chouette

Lyon (France), le

Je suis né et j’ai grandi à Paris, mais je dis ‘avoir de la gâche’ et ‘pignocher’ comme n’importe quel gone. Autant dire que j’ai été surpris qu’après quelques jours passés dans la capitale, le retour à Lyon ait été difficile. Les Lyonnais ne savent pas marcher et leurs valses-hésitations finissent souvent en bousculades. Ces micro-agressions me fatiguent, il faut se battre pour que chacun reste à sa place. Les Parisiens ont l’esprit de banc et se frôlent sans jamais se toucher. Cet instinct collectif me ravit, chacun prend sur lui pour le bien de la masse qui grouille sur le trottoir. Je n’aurais jamais cru que l’âpreté de la vie parisienne me manquerait un jour.


L’intrigue d’Hello, Dolly! est un brin surannée, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’être ému aux larmes par l’interprétation espiègle de Caroline O’Connor. Monique Young fait une parfaite Irene Molloy, le Barnaby Tucker sautillant de Reece McGowan est le contrepoint idéal au Cornelius Hackl campé par Carl Au, le rôle de Minnie Fay semble avoir été écrit pour Chrissie Bhima, mais c’est finalement la transformation du Waiter’s Gallop en numéro de claquettes qui m’a renversé. C’est beau, des gens qui font — très — bien leur travail.


I made my way to a bench to sit down and look at my first MoonSwatch and ended up next to a Japanese businessman who I saw was packing a white Snoopy away in his bag. I held mine up and gave him a little nod. We started talking, formally exchanged business cards, and that’s when I realized he worked for a watch brand (I won’t say who) and, like me, was just looking for something to make him smile before heading home.

Mark Kauzlarich, « Buying A Snoopy MoonSwatch At The Geneva Airport – And Making A Few Friends In The Process », Hodinkee, 15 avril 2024.

J’ai bien failli me laisser convaincre, et pas seulement parce que c’était Noël, mais c’est finalement C qui est repartie avec une nouvelle montre.


Space Mono. L’honneur est sauf.


I guess it depends on what you think learning a language means or should mean. When we say that we are “learning a language,” the assumption is that the goal is to reach conversational fluency. To speak to other speakers. When I was doing Duolingo Irish, I did not learn Irish, but I did learn a fair bit about Irish: how to pronounce Irish words, the way syntax works in the language, and so on. I do read French reasonably well. Even when I was barely able to speak a sentence in Swedish, it was still better to be able to understand what was being said around me than not to understand at all. But was I learning a language or was I learning translation? What is the difference?

Imogen West-Knights, « The Promise of Duolingo », The Dial, 21 novembre 2024 (via).

Le cours de portugais de Duolingo m’a fait redécouvrir les sonorités du galego de mes grands-parents, c’est quand même très chouette, et me rendre compte que je n’avais pas complètement oublié mes quinze ans de cours d’allemand. (Au moment même où j’écris ces lignes, je suspecte que l’application lise dans mes pensées, Duolingo me rappelle qu’il serait « trop bête » que je perde ma série de 52 jours. J’y retourne.)